C'était l'été, il faisait chaud, le soleil était de la partie. J'étais un peu fébrile, comme à la veille d'un grand évènement. Il avait fallu se trouver sa route soi-même, comme un grand. Le jour d'avant, j'avais eu l'impression de prendre cinq années en cinq minutes : le temps de quelques coup de téléphone, de quelques pas dans cette salle que je retrouverais plus tard.
Mais revenons-en à ce jour : il fallait s'occuper : "Le prince du Pacifique" pour passer le temps, il n'y avait rien d'autre à faire : attendre, attendre cet instant .... se rassurer devant cette échéance ..
un lit, une télé, quoi d'autre pour nous aider à patienter ? Même pas l'occasion de nous dégourdir les jambes et de nous promener ensemble. Etre près les uns des autres, là maintenant et en profiter tant que possible ...
Ce qui était hier visiblement si imposant, avait presque disparu, et ce qui n'était qu'un vague concept, une vague idée, s'approchait à vitesse grand V. Il avait fallu faire un choix, mais nous étions d'accord : Lui déciderait.
Comme les athlètes attendant de défiler dans le stade bondé, nous étions tendus, angoissés. Si fier de rentrer dans la cour des grands, craintifs de marquer cette entrée par un faux départ, nous attendions à deux pas de franchir le cap : d'ici moins de deux jours nous serions ... parents !!
C'était un 12 août, la date de la naissance de Chiara était simplement suspendue à une salle d'accouchement libre. Depuis pour moi, jeux olympiques riment avec ce souvenir, bruit et image de fond à nos conversations sur Chiara, sur son évolution et sur Adeline qui avait pris soin d'elle.