Mercredi matin, le rendez-vous était pris : à 10H30, il me fallait être à l'accueil pour être opéré dans l'après-midi. Le temps de faire mon petit sac, d'être encore un peu avec les enfants ("si jamais je n'en reviens pas"). Cela fait maintenant plus de 15 ans, que je n'ai pas été opéré.
Et me voici à la clinique : je me présente à l'accueil, mais là, stupeur : "Ah non, monsieur, on a pas de lit de réservé pour vous. Asseyez-vous là-bas, on va regarder."
Grosse sueur froide, je suis allé hier soir chez le spécialiste pour rien, il m'a fait les traçages pour rien, il faudra que je recommence la tonte des jambes, ....
Après 5 minutes de stress, j'ai compris : mon opération était prévue initialement le 9 mai, et ils ont tout simplement changé en 9 juin à la place du 4. Ouf, la situation s'arrange, une chambre est encore disponible.
Je monte dans le service, on me fait patienter le temps de préparer la chambre. Puis tout s'enchaine : mise en tenue de combat, retouche épilation, petit cachet pour être zen, petite sieste, et on vient me chercher.
Près du bloc, je patiente presque 2 heures, l'assistant anesthésiste réussi à me faire passer d'une anesthésie générale à une rachi-anesthésie. Deux heures sur le billard, 20 minutes en salle de réveil, puis retour dans le service. Du coup, j'ai eu le droit de manger : soupe, riz-quenelles et pommes en dessert.
Entre temps j'ai même eu la visite d'Aline et un petit geste de sa part et des enfants . Le début de soirée a été pénible (réveil des pieds, du bas-ventre, de la douleur aussi). Au fur et à mesure les anti-douleurs font leur effet, le corps se réveille et re-fonctionne comme il convient. Tout roule.
Après une nuit en pointillé (prise de tension), le réveil est donné à 6H15 : mon compagnon de chambre doit y passer ce matin. Il se prépare, moi j'ai toujours la consigne de ne pas descendre du lit.
Le sommeil est décidément le plus fort : je rouvre les yeux vers 9H30, un interne me demande si j'ai fait ma toilette ("comment je fais seul, sans pouvoir me lever ?"), me dit d'aller prendre une douche (deux secondes plus tard, l'infirmière m'interdit toute douche pour 48 heures). Le médecin arrive me demande de marcher, me dit que mes varices étaient des vraies de vrai. Pas de demi-mesure.
Tout va bien. Une fois le médecin parti, on me refait mes pansements, on me dit que ce serait mieux si quelqu'un venait me prendre(maintenant que le médecin est parti et qu'il ne peut pas me signer une autorisation pour un VSL), j'ai le droit d'aller faire ma toilette. Et puis, on me vire de la chambre.
J'en ai gros sur la patate : toujours pas de petit-déj', les pansements à moitié fait (je le découvrirai plus tard, les indications du docteur pour la crème pas respectées). Je descends cahin-caha. A l'accueil, on m'indique le guichet de sortie, pour régler les dernières formalités.
Je titube jusque là, dis bonjour avec un large sourire, et c'est là qu'on me réponds avec tant de gentillesse (-ironie-) : "oui, ben la dame assise là-bas est avant vous, alors vous allez vous asseoir là-bas".
Finalement vient mon tour, le supplément d'honoraire pour l'anesthésiste ne peut pas être réglé par carte (je croyais que l'on devait venir à l'hôpital sans prendre tout son argent liquide, ses chéquiers, etc). Je repasserai plus tard. Mais le visage de mon interlocutrice s'illumine lorsqu'elle voit que je tiens le questionnaire de satisfaction entre les doigts. Je n'avais pas encore eu le temps d'y mettre mes super-commentaires.
Bref, pour finir, je me suis traîné jusqu'à la voiture, assis au volant et parti seul. Je suis arrivé à bon port, et j'ai pu enfin vers 10H30, manger mon petit-déjeuner.
+ : - personnel sympathique avec une mention spéciale avec l'assistant d'anesthésie
- musique dans la salle d'opération
- ambiance dans la salle d'opération (je regrette juste de n'avoir pas pu noter la recette de cuisine évoquée ce jour-là)
- rapidité du séjour
- : - les soins et indications non-conformes à ce que le docteur a demandé
- mon petit-déjeuner qui aurait fait tant de bien
- la sympathie au bureau de sortie