Mercredi soir, lors du service divin, il était question d'être consolé par Dieu dans sa maison, comme une mère console l'enfant qui vient la trouver après une chute. L'image de la mère était très présente, et d'ailleurs je garde en mémoire, un souvenir de la mienne, il y a seulement une dizaine d'années en arrière, alors que j'étais blessé (dans mon amour propre), et qui a su me remettre sur les rails.
Bref, en allant pls loin que l'image de la mère, il était question de venir dans la maison de Dieu pour y trouver le réconfort et la juste vision des choses. J'ai repensé alors, à ce lieu qui m'est cher ou j'ai déjà vécu des joies, l'église de ma communauté.
J'y ai vécu de belles joies : les baptêmes de Chiara et Louis, ma confirmation, mes mercredis et samedis midi, ou au lieu d'aller manger à la cantine, j'allais tenir compagnie à Omi en jouant de l'orgue, les venues de l'apôtre patriarche à Algrange, ma première prestation ("Joyeusement, fêtons l'Avent" avec le choeur des jeunes frères qui s'en souvient ?)....
J'y ai aussi vécu des moments forts de tristesse, mais pour lesquels j'ai su par après me relever. Chronologiquement, le premier dont je me souviens et le départ des Nietzschmann pour le sud de la France. J'étais tout petit, mais c'était comme si on m'enlevais quelqu'un de la famille (bien que n'ayant pas de liens particuliers avec eux), un 446 dans le recueil de chants, avec une gorge nouée. Puis, il y a eu les obsèques du père de Cyril (la première fois que je voyais Nonna pleure), un certain samedi après-midi de mars 1998, où je mis suis réfugié et confié ne supportant plus de voir Omi souffrir, les obsèques de Nono, Nonna, Omi, ..., l'annonce du décès d'un certain Robert Higelin, ....
L'essentiel est que malgré les absences de l'un et de l'autre, l'espoir est là, que tout ne s'arrête pas là. Les souvenirs tristes restent certes, mais s'émoussent petit à petit, heureusement. La roue de la vie tourne et nous fait voir de nouvelles choses, et ainsi va la vie.
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